"Le type le plus répandu est le canadien tout bois[...]" (Mathéron 1944).
Il existe plusieurs techniques de construction différentes :
C'est le type de bordage le plus courant en France.
D'après Mike Elliott (de Kettle River Canoes), ce type de construction a été breveté par Stephenson en 1883. C'est aujourd'hui reconnu en Amérique du Nord comme la marque de fabrique de la compagnie Peterborough.
Des clins horizontaux (d'étrave à étrave), étroits et fins, constituent la coque. Chaque virure est assemblée à la suivante par une feuillure (découpe dans l'épaisseur de la latte à mi-épaisseur). Les virures ne sont donc pas simplement jointes bord à bord, ce qui n'assurerait pas l’étanchéité mais se chevauchent légèrement dans l'épaisseur du bois.
"Le bordé en bois est "à franc bord" si celles-ci s'encastrent bord à bord comme les lattes d'un plancher. Il serait "à clins" si elles se chevauchaient, ce qui ne nécessite pas une construction aussi soignée mais donne une coque plus lourde." (Rambaud 1970).
En cèdre, pin ou acajou, de 3 à 4 cm de large et 6 à 7 mm d'épaisseur (de la longueur totale du bateau) sont rivetés cuivre sur des membrures demi-rondes ou plates, verticales, en acacia ou en frêne. L'étanchéité est assurée par l'assemblage à mi-bois : une découpe des tranches de chaque clin, à mi-bois (à la manière du parquet), permet de les emboîter, d'augmenter la surface de chevauchement et donc l'étanchéité.
La ou les quilles sont généralement en chêne.
Le tout est verni plusieurs couches.
Les tout-bois en cèdre sont plus légers et plus souples alors que l'acajou est un peu plus lourd et plus cassant. Mais la tenue de l'acajou dans le temps est remarquable (voir les bateaux Elie en acajou).
Ce type de construction moins courant en France (plus répandu en Grande Bretagne avec les Rob Roys), plus ancien, fait se chevaucher de larges clins horizontaux, généralement en tilleul, de quelques millimètres les uns par dessus les autres et rivetés cuivre. L'étanchéité est parfois augmentée par des baguettes en demi-jonc ajoutées sur les joints intérieurs.
Il est caractérisé par une coque non lisse mais "bosselée" de haut en bas (à la manière des coques de drakkars).
Ce mode de construction fait des bateaux plus résistants que les classiques mi-bois (Bliss 1934).
"Le bordé en bois est "à franc bord" si celles-ci s'encastrent bord à bord comme les lattes d'un plancher. Il serait "à clins" si elles se chevauchaient, ce qui ne nécessite pas une construction aussi soignée mais donne une coque plus lourde." (Rambaud 1970).
"Franc-bord
Bordage dont les planches sont fixées l'une contre l'autre de façon à offrir une surface lisse ; c'est le contraire du bordé à clins où les planches débordent l'une sur l'autre comme les tuiles d'un toit." (Bidault 1945, p. 293).
Construction rare en France.
D'après Mike Elliott, les larges lattes sont jointes à franc bord et assemblées sur moule, sur un squelette de membrures (les ribs). L'étanchéité est assurée par l'intérieur, par les batten (réglettes horizontales) clouées entre les ribs.
Ici, contrairement au bordage horizontal, les clins sont verticaux, de plat-bord à plat-bord. Ils sont assemblés par rainures et languettes, sans membrures ; seules deux ou trois lisses maintiennent l'ensemble.
D'après Mike Elliott, cette technique de construction a été brevetée en 1879 par Stephenson. On cintrait chaque latte sur un moule après étuvage et on l'assemblait à la latte précédente. Une fois sèches, les lattes étaient désassemblées, démoulées et remontées. Quelques lisses maintiennent les lattes serrées.
En France, on en rencontre des importés du Canada, construits par Peterborough. En France ce type de construction apparaît dans un catalogue Lawrence : un élégant bateau bicolore, dont les lattes sont alternativement sombres et claires (mais nous n'en avons encore jamais vu). C'est plutôt rare car particulièrement délicat à construire et coûteux.
La plupart des périssoires étaient construites en grandes feuilles de bois. C'est un mode de construction simple (à la manière des barques) puisqu'il n'usine et n'assemble que quelques planches.
Deux bordages superposés de virures moins épaisses, alternées de manière à ce qu'une épaisseur recouvre les joints de l'autre épaisseur. Pour l'étanchéité, on applique un enduit spécial entre les deux bordés et parfois une toile fine (Stewart, 1964). Les clins intérieurs sont parfois obliques.
Qualités de légèreté et rigidité.
Cette technique a principalement concerné des bateaux de compétition (course en ligne). Mais il existe aussi des canoës de tourisme construits par ce procédé.
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