Les entoilés

(Héritage Canoë Bois)
Entoilé, Peterborough

Le canoë entoilé n'est pas courant en France au contraire de l'Amérique du nord.

Le premier remonte à 1905, construit par Chestnut (De Ravel 2004, p. 39).

 

Il rappelle le canoë d'écorce, par son procédé de construction : une structure intérieure rigide pour donner la forme et une couche extérieure souple pour l'étanchéité.

 

Son intérêt réside dans sa légèreté et son étanchéité.

 

Le bordé, généralement de cèdre, de spruce (épinette) ou de tilleul, est composé de clins plus larges, moins épais (environ 4 mm) et moins "propres" que les tout-bois. Ils sont juxtaposés les uns contre les autres et rivés cuivre sur des membrures plates et larges, généralement en frêne ou spruce. Le tout est verni à l'intérieur et souvent huilé à l'extérieur.

L'étanchéité est assurée par une forte toile tendue et peinte, sur l'extérieur de la coque. Cette toile est d'ailleurs son point fort.

 

Un modèle proche d'un Gerrisch des années 1890 (4'17).

 

Ce type de construction nécessite une attention particulière pour éviter de percer la toile. Ce qui explique probablement sa faible popularité sur les rivières de France, étroites et encombrées de rochers et au contraire sa notoriété sur les larges et profondes rivières et lacs nord-américains. On comprend aussi pourquoi nombre d'entoilés Français ont des quilles de protection par dessus la toile (ce qui n'existe pas en Amérique du nord).

 

 

On peut ajouter à cette technique ancienne de construction, deux autres plus récentes, où fibre de verre et résine remplacent l'entoilage :

 

  • le lamellé-collé ou bois-epoxy ;
  • le cousu-collé ou contreplaqué-époxy.